PHILIPPE PISSIER: Etat liberticide!
Voici une histoire qui ne surprend finalement qu'à moitié en Sarkosie ...une histoire qui me ferait presque changer d'avis sur la privatisation de la Poste!...
C'est lamentable, révoltant...et ça appelle bien sûr à résister face à la censure, à résister à toutes ces provocations conservatrices liberticides visant à museler les citoyens, à niveler l'art par le bas, à camisoler notre bien être!...doit-on se satisfaire d'être gouvernés par des mals baisés qui répondent à leurs frustrations par des attaques en justice?? Plus largement, doit-on se satisfaire de voir nos activités syndicales, humanitaires, artistiques, associatives, fichées sur leur banque de donnée Edwige??
En réaction à celà nous en appelons au mail-art sur le thème de l'érotisme en général, que seul votre sens artistique pourra censurer!... cet appel pourrait s'appeler "IN BED WITH EDWIGE", ou comme vous le voudrez, mais ne laissons pas passer celà, Mail'artistes de tous pays, unissez vous, et inondez les centres de tris de magnifiques seins, d'énormes fessiers de dentelles et autres lèvres pulpeuses!!! Faisons rougir de honte et de plaisirs nos juges et nos postiers de nos oeuvres postales sexuellement libérées, pour le plaisir, pour l'art, pour nos libertés!
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LA DEPECHE DU MIDI -LOT-sept 2008
Cachez ce sein que je ne saurais voir ! C'est ce que le centre de tri de la Poste et la gendarmerie auraient pu dire à Philippe Pissier, artiste castelnaudais qui s'intéresse au « mail art ». Le concept est le suivant : personnaliser de manière esthétique ses cartes postales. Il n'imaginait pas subir de tels ennuis en participant à un salon allemand dédié au thème de l'érotisme.
« L'odieux » personnage a envoyé quatre cartes postales sur lesquelles on pouvait voir (tenez-vous bien…) une poitrine de femme. Cerise sur le gâteau, des pinces à linge pinçaient les tétons de la dite poitrine. Les photos ne semblent pas revêtir un quelconque caractère pornographique. Ce n'est pourtant pas l'avis du centre de tri de La Poste, à Cahors, qui aurait signalé les cartes postales de l'artiste aux autorités. Ces œuvres seraient « susceptibles de troubler l'ordre public » selon l'article 227-24 du nouveau code pénal, qui prévoit une peine de trois ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende à l'auteur, si l'œuvre est susceptible d'être vue par un mineur.
Philippe Pissier s'indigne : « Je suis majeur, les employés du centre de tri postal sont majeurs, le facteur est majeur et le destinataire est majeur. Je ne vois pas où est le problème ». Et pourtant, le 3 juillet, il a été convoqué par la gendarmerie. Le jour même, une perquisition était menée à son domicile. La brigade de recherches de Cahors est repartie avec certaines de ses œuvres et son ordinateur portable, qui est aussi son outil de travail. L'affaire est en cours (il est donc impossible d'avoir accès à ces fameuses cartes postales) et Philippe Pissier a décidé de saisir un avocat. Plusieurs questions restent en suspend. Est-ce la poitrine de cette femme ou bien les pinces à linges qui seraient considérées comme choquantes ? Est-ce que les lobbies des soutiens gorges et des sèches linges ont un rôle à jouer dans cette affaire ? Va-t-on fermer les musées, les maisons de la presse et arrêter les pubs pour le gel douche (avec poitrines apparentes bien plus accessibles aux mineurs) ?